Des exemples de communs immatériels

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Je ne reviens pas sur la définition donnée dans notre onglet « notions clés », mais sur des exemples de communs, montés donc par des citoyens, qui ne portent pas sur des ressources naturelles(*), tout en répondant aux 3 critères d’Elinor Ostrom :

  • Mietshäuser Syndikat, une fédération allemande de cohabitation qui a démarchandisé des dizaines d’immeubles d’habitation pour des milliers de résidents ordinaires qui gèrent leurs propres affaires comme des communs et paient des charges pour couvrir les frais d’entretien (et non des « loyers » aux taux du marché). Cette fédération qui assure la gouvernance de cet ensemble d’immeubles, veille à la stabilité du système tout en administrant un fonds d’entraide pour l’acquisition de nouveaux bâtiments.
  • Mobicoop, alternative à BlaBlaCar :  «  Mobicoop est une coopérative, la plateforme appartient donc à ses sociétaires dans la logique 1 sociétaire = 1 voix. Ce statut permet une gouvernance ouverte entre sociétaires, salariés, utilisateurs de la plateforme et clients. Toutefois il n’est pas obligatoire d’être sociétaire pour utiliser le service de covoiturage.”
  • Les oiseaux de passage, alternative à Airbnb,  propose une autre conception du tourisme, où chacun des sociétaires de cette coopérative « œuvre plus spécifiquement pour l’une ou plusieurs des causes suivantes : les droits culturels / les droits à une rémunération équitable à une protection sociale / le droit aux vacances / la libre circulation des personnes / la préservation de l’environnement / l’éducation populaire. »

(*) On estime que deux milliards de personnes sur Terre dépendent des communs des systèmes naturels – forêts, terres agricoles, pêcheries, pâturages, eau d’irrigation, gibier sauvage, etc. – pour leur subsistance quotidienne. (in Alters Media : Les cahiers citoyens, écologiques et solidaires- Avril 2024)

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