Les citoyens devraient-ils attendre une contrepartie de leurs contributions à la vie de la cité ?
Temps de lecture : 1 min
Un de mes amis, retraité, récupère tous les papiers sur sa route, lors de sa marche quotidienne à El… A l’occasion, il signale à la mairie les dépôts sauvages qu’il rencontre ; elle s’empresse alors de les enlever.
Il fait cela par conviction et finalement pour le bien commun, sans attente de contrepartie.
Si la mairie voulait encourager ce type de service en échange par exemple de places de théâtre, cela n’aurait-il par pour conséquences que :
- toute personne faisant ce type d’action récurrente s’attendrait à obtenir une compensation de leur commune (et adieu l’attitude civique « gratuite”)
- certains même (les roublards invétérés), jetteraient exprès les papiers dans la rue pour en avoir à ramasser, ou encore créeraient un dépôt sauvage pour bénéficier des avantages que la mairie leur accorderait.
- quelques-uns sans doute viendraient à critiquer cette approche “service citoyen contre avantage”, avançant qu’ils paient déjà suffisamment d’impôts pour que le personnel de la mairie fasse ce travail, tandis que d’autres reprocheraient à la mairie que ce type d’approche va supprimer des emplois municipaux.
Qu’en pensez-vous ?
Les initiatives individuelles ne sont pas comprises dans le champ que nous explorons à OLCC sinon on s’inscrit sur le terrain des ecogestes et autre qui n’est pas le nôtre.
Ce qui nous intéresse par contre ce sont les initiatives qui sont prises pour encourager les contributions citoyennes et ces dernières peuvent bien sûr favoriser les types de réactions décrites dans l’article. Toutefois si une commune met un système de récompense ou d’encouragement en place (mais l’exemple cité ici ne rentre pas selon nous dans la catégorie des actions qui pourraient bénéficier d’un système de récompense) cela pourra se faire à partir du moment où l’on a du recul sur les effets de la mesure.
Pour en revenir au fait que l’on exclut les initiatives individuelles, de fait celles qui ont un caractère exemplaire pour la communauté ou héroïque (ex. sauver une personne de la noyade) font déjà l’objet d’une reconnaissance par les municipalités (par la remise d’une médaille, par exemple, pour le sauveteur). D’ailleurs nous n’excluons pas dans notre périmètre d’étude et d’intervention d’aborder les différentes formes de reconnaissance telles que celles-ci.