L’émission de France-Culture de la « Science CQFD » d’hier, intitulée « Twitter : la plainte contre X », m’a appris qu’une grande analyse a porté sur des milliers de posts émis sur Twitter pendant 2 ans, afin de comprendre la structure, les tactiques et les arguments des réseaux climato-sceptiques.

Paul Bouchaud (a) qui a contribué à ce projet annonçait la fin de ce type d’étude. En effet Twitter/X comme d’autres réseaux sociaux américains font barrage désormais à l’exploitation de ses données (b) ; une quelconque manipulation électorale sera dorénavant plus difficile à établir, faute de données objectives.
Ce type d’étude risquerait également de mettre en évidence non seulement le caractère intrusif de ce type de plate-forme, mais aussi l’efficacité grandissante de la manipulation qui s’exercent sur les utilisateurs à des fins commerciales, au fur et à mesure que  leurs algorithmes cernent de mieux en mieux leur comportement.

Leila Mörch (d), présente à l’émission, mettait en avant REPUBLIKE ( c) , un nouveau type de réseau social  basé sur l’abonnement (e) et non plus sur la marchandisation  des données des utilisateurs. Selon cointribune.com, REPUBLIKE redonne «  aux utilisateurs le pouvoir sur leurs données, en les éloignant de leur statut actuel de produit pour les transformer en propriétaire. »

Ce réseau ne pourrait-il pas aller plus loin dans son approche, en permettant d’échanger des services et redonner une dimension physique au social que revendiquent ces réseaux ?

(a) Chercheur à l’Institut des Systèmes Complexes de Paris de l’EHESS

(b) L’api de twitter est passé à 42 000 € par mois  !

( c) A ne pas confondre avec la société RéPUBLIK qui réunirait près de 100 000 citoyens qui « représentent aussi bien de grandes entreprises que des start-up […] et contribuent, chaque jour, à inventer le business de demain. »

(d) Experte en modération des contenus et régulation des réseaux sociaux, conseillère de la plate-forme REPUBLIKE

(e) L’offre de base actuelle (promotionnelle) est de 12 $ par an