Il est important de s’intéresser au « métabolisme territorial », qui désigne l’ensemble des flux d’énergie et de matière qui caractérise le fonctionnement d’un territoire (prélèvements de ressources , rejets, ..) -même si l’on n’assimile pas la société à une organisme vivant-. En effet, l’essentiel des problème environnementaux actuels et leurs répercussions sociales sont associés à des flux de matière. Prenons le changement climatique qui est lié à l’émission de gaz à effet de serre, donc à des flux de matière ou l’eutrophisation des rivières qui entraine la prolifération des algues à cause de l’excès de nitrates et de phosphates qui est lié également à des flux de matières. Il en est de même de la pollution atmosphérique, de la pollution des sols, de l’épuisement des ressources…

Le métabolisme de nos sociétés est linéaire, c’est-à-dire, que nos sociétés reposent sur des prélèvements et des rejets continus de matière dans et vers la biosphère. Ce type de métabolisme s’oppose au métabolisme circulaire, qui caractérise beaucoup d’éco-systèmes, c’est-à-dire des systèmes qui prélèvent peu de matière de la biosphère, en rejettent également peu, et fonctionnent grâce à des ressources renouvelables.

L’intérêt de mieux comprendre ce métabolisme territorial, voire de le transformer, est de le rendre plus compatible avec la biosphère, sans ignorer, pour autant, que nous avons besoin de prélever de la matière dans notre environnement, ne serait-ce que pour nous nourrir.

Les enjeux en termes d’action sont désignés souvent par :

• découplage qui signifie une moindre consommation de matière pour produire une unité de richesse.

• dématérialisation qui signifie qu’il faut consommer moins de matière et plus des ressources renouvelables.