Lutter contre l’addiction à la surconsommation et l’accélération du rythme de vie

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Le progrès technologique nous incite à consommer toujours plus, donc à produire toujours plus aux dépens de notre environnement.
On ne peut interdire le progrès -qui peut nous être utile par ailleurs-, mais on peut prendre conscience que nous sommes victimes d’un « désalignement comportemental », autrement dit, d’un défaut de cohérence entre notre comportement et nos aspirations ou nos besoins réels. Par exemple, l’accélération constante de notre productivité (notamment grâce aux technologies de l’information) peut créer un désalignement entre le rythme de vie accéléré dans lequel elle nous entraîne et celui qui nous est naturel ; l’introduction massive d’aliments transformés qui nous épargnent de cuisiner, mais conduisent à l’obésité ; la facilité de faire crédit qui incite à la dépense excessive, etc…

Pour reprendre un post de Royce Branning, cofondateur et CEO de Clearspace  : “Cependant, la tendance à la baisse du tabagisme aux États-Unis offre un exemple prometteur de progrès dans les problèmes comportementaux à l’échelle de la société. Ces dernières décennies, le nombre de fumeurs aux États-Unis est passé d’environ 40 % à environ 12 %.  […] Une prise de conscience accrue donne lieu à une plus grande attention de la recherche, approfondissant notre compréhension collective du problème. […] Nous pouvons déployer un changement d’environnement à grande échelle sans coût marginal pour ceux qui souhaitent changer leur comportement. “

Il faut aussi tenter de prendre du recul par soi-même, en pratiquant, par exemple, des activités où notre corps est mobilisé, comme la marche dans la forêt, la relaxation… Ces pratiques quand elles sont régulières, constituent également un moyen pour apprendre à « décélérer1 ». Une fois que l’on a bien repéré ce qui, en fait, sont des addictions, s’en sevrer progressivement, et développer des comportements de substitution, plus sobres…

1Philosophe de la vitesse, théoricien de l’architecture et de l’urbanisme, Paul Virilio a développé tout au long de sa vie une théorie critique de l’accélération et du progrès. Il a prophétisé la tyrannie du virtuel, la dictature de l’instantané, la globalisation des émotions à une époque ou internet n’avait pas encore envahi nos foyers. https://www.radiofrance.fr/franceculture/paul-virilio-critique-de-la-tyrannie-de-la-vitesse-4627191

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