Sobriété
La sobriété est un axe clef de la transition écologique. Elle s’impose dans toutes les composantes de notre vie quotidienne, de la gestion de l’énergie à celle de l’eau en passant par la consommation de matériaux non renouvelables. Si toute société se doit de continuer à se développer au profit de l’ensemble de ses acteurs, les enjeux de développement économique doivent en effet être maitrisés et régulés par un retour à une sobriété bien comprise.
Nous devons pour cela nous dégager de notre croyance en la suprématie d’une économie aveugle aux équilibres et la valeur qu’elle détruit. Cela implique d’en finir avec cette quête effrénée de performance et de croissance fondée sur des ressources limitées tirées du ventre de la terre et sur une compétition aux effets délétères. Le progrès, adossé à la libération de l’immensité de nos énergies créatrices, doit désormais être régulé par la préservation de nos équilibres écologiques et sociaux sans lesquels aucune résilience n’est possible. Ce qu’il perdra en vitesse de développement, il le gagnera en qualité et en équité. L’homme ne doit plus avoir à s’adapter à marche forcée à un univers technologique dont il a perdu la maitrise. Il doit, tout au contraire, à nouveau coévoluer avec les outils dont il a besoin et par lesquels il gardera la main sur sa destinée.
Une enquête visant à questionner l’acceptabilité des actions de sobriété, leurs impacts et à identifier des pratiques inspirantes a été rendue public par France Villes & Territoires durables fin 2023. La conclusion fait notamment apparaître que : “Plus que jamais, la transformation des territoires reste tributaire de ce nouveau récit, de l’évolution des représentations culturelles qui guident l’action tant individuelle que collective, et de la construction des nouveaux modèles nécessaires. Il est capital de changer de regard sur la sobriété, de ne plus la voir comme une contrainte exogène qui viendrait limiter nos modes de vie mais bien comme un idéal de société différente, avec ses renoncements, certes, mais aussi ses aménités. Cette vision de la sobriété comme une contrainte appelle par ailleurs à un changement nécessaire de nos imaginaires collectifs. Dans cette optique, sobriété n’est pas nécessairement synonyme de privation”. Voir l’étude complète.
Si vous voulez en savoir plus sur le concept de résilience, nous vous invitons à lire un remarquable document qui retrace son historique en cliquant ici