L’Etat

Aucune transformation en profondeur ne pourra s’opérer sans l’aide et l’impulsion de l’état. Mais il doit pour cela opérer une profonde réforme culturelle afin d’être en mesure d’accompagner la pluralité des mouvements de transformation sans chercher à les figer dans un dessein unique contraire aux exigences de la transition. 

La puissance publique ne peut plus conduire le passage à l’échelle sur le mode “top-down” en légiférant. Elle se doit de disséminer, fertiliser, accompagner, aider à la capitalisation et à la mutualisation. Elle doit passer d’une puissance de normalisation verticale à une puissance d’agrégation. L’Etat doit aussi faire de la coopération entre les différentes échelles de gouvernance le fondement de son action politique, car la transformation du monde ne proviendra toutefois pas de l’addition de solutions locales, mais d’une action globale adossée à une gouvernance à multi-niveaux ; modalité par laquelle nous serons à même de redonner la puissance nécessaire à nos transformations en nous redotant des forces politiques d’action propres à une pleine démocratie à la fois délibérative et contributive.

A propos de la gouvernance multi-niveaux : notre mode gouvernance centralisé a conduit à attribuer des compétences à chaque échelle territoriale. Or, aucun problème effectif des sociétés ne peut se traiter aujourd’hui à un seul niveau : santé, économie, éducation, cohésion sociale, transition énergétique, habitat… toutes ces questions supposent de conjuguer unité et diversité, cohésion et adaptabilité à chaque contexte local. La question des coopérations propre à la gouvernance multi-niveaux devrait donc prévaloir sur celle des compétences.

Votez pour la page