Association de Voisinage et démarche VIVE

L’Association de Voisinage (AV) est une association libre de tous les habitants d’un même lieu de vie à l’échelle d’un village ou d’un quartier où il est possible de pratiquer une démocratie directe en assemblées citoyennes inclusives. Elle propose un cadre de solutions concrète, avec une éthique de coresponsabilité, pour assurer le bien-être de tous, tout en réduisant rapidement notre impact carbone, en préservant la biodiversité et en réparant les pollutions sous toutes leurs formes.

Les solutions concrètes que ces associations peuvent mettre en œuvre sont presque sans limite (partage de biens, entraides, économie circulaire, transitions énergétiques, etc.). En ayant une existence légale et reconnue, à caractère territorial, toute AV peut aussi devenir propriétaire de biens communs, gérés collectivement sur son territoire.

L’association de voisinage a pour ambition de devenir la base de collectivités territoriales citoyennes reconnues comme telles, en offrant un cadre politique juridique et éthique à leur pleine expression. Le même type de partenariat territorial est envisageable à toutes les échelles, du local au mondial, suivant le même principe : concertation entre les représentant du niveau inférieur et les pouvoirs publics et acteurs collectifs concernés sur les besoins communs et les moyens à mettre en œuvre à l’échelle considérée. Un rapide calcul met en évidence la nécessité de 7 niveaux pour parvenir au niveau mondial depuis les AV.1) communal ou intercommunal ; 2) micro-régional ; 3) régional ou national suivant la taille du pays ; 4) National ; 5) Sous- continental ; 6) Continental : 7) Mondial.

Cela implique un changement radical dans la conception du pouvoir public et des élus. De décideurs, il doivent devenir avant tout des facilitateurs et des garants. Quant aux décisions elles-mêmes elles gagnent à être prises dans la concertation, là aussi dès les échelles locales. La construction de partenariats territoriaux collaboratifs communaux ou intercommunaux, entre l’ensemble des AV du territoire concerné, ses collectivités territoriales (communes,…) et tous les autres acteurs collectifs (publics ou privés) intervenant à ce niveau, est une base essentielle de la démocratie collaborative de codécisions.

Ces collectivités citoyennes gagneraient à être aussi inter-territoriale, grâce à la coopération décentralisée, notamment avec les territoires des pays du sud qui sont dans d’autres types de besoin et desquels on peut aussi beaucoup apprendre. Il s’agit donc de développer une solidarité universelle (du local au global).

En termes méthodologique cette approche s’appuie sur la démarche VIVE (Voisins Interconnectés pour mieux Vivre Ensemble) actuellement en expérimentation. Elle donne à chacun l’opportunité de construire sa propre vision et à prendre connaissance de celle des autres dans une synthèse partagée des attentes personnelles, sans laisser personne, ni aucune idée de coté :

Cette démarche se fonde sur la construction d’une Vision individuelle et collective de critères aptes à assurer l’épanouissement de tous et de chacun(e) dans sa participation au bien-être collectif, notamment dans les temps de vie (formation, travail, temps libre, repos, …).

  • Vision individuelle et collective des attentes en termes de bien-vivre, sur la base des critères de bien-être et mal-être de chacun. C’est la méthodologie SPIRAL (en savoir plus.)
  • Vision individuelle et collective de la situation présente et des progrès à réaliser par rapport aux générations actuelles et futures (notamment en termes de réduction des émissions d’eCO2, protection de la biodiversité et des espaces de vie et lutte contre toutes les formes de pollution), en s’appuyant sur l’Équation de Gaïa (voir la fiche outil pour en savoir plus)
  • Construction d’une stratégie et d’un plan d’action partagé pour mettre en œuvre ce progrès et se donner une perspective temporelle, en s’appuyant sur le jeu du bien-être collectif en cours d’expérimentation (il devrait faire prochainement l’objet d’une fiche outil).

Un tel processus implique un changement radical dans l’éducation : Passer d’une éducation compétitive à une éducation coopérative et intergénérationnelles en lien avec la société locale, afin que les écoles puissent devenir des catalyseurs des Associations de voisinage (écoles primaires) et des partenariats territoriaux aux différentes échelles (lycées, universités).

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